Résidence d’écriture pour une étude sociologique et documentaire
Irène Jonas est sociologue et photographe depuis 35 ans. Son travail s’est orienté depuis une quinzaine d’année vers la sociologie visuelle qui associe enquête sociologique classique avec l’image documentaire.
Sous cet angle, sa dernière étude s’est focalisée sur les bouquinistes des quais de Paris. Dans certains cas, c’est l’histoire iconographique qui détermine l’approche sociologique comme pour ses études de la photographie de famille ou de la mort en photographie. Son travail d’enquête, puis d’écriture, s’accompagne en général d’un ensemble de photographies documentaires prenant la forme d’une exposition et d’une publication.
Invitée par Christine Ollier à se pencher sur la population percheronne et ses mutations, Irène Jonas s’oriente sur l’observation de la population rurale ancestrale en « confrontation » avec la sédentarisation de nouvelles couches néorurales depuis les années 80-90.
Il s’agit d’étudier l’évolution du territoire, sa mixité et sa dynamique sociale et culturelle. L’intérêt de cette étude est d’illustrer à travers une double parole de locaux et de « nouveaux » sédentaires comment les liens se construisent entre ces différentes origines de population et leurs diverses couches sociales. L’approche documentaire apportera une dimension humaine essentielle.
Irène Jonas se propose de mener une enquête auprès d’un certain nombre d’habitants qui seront sollicités par les associations locales collaborant avec Art Culture & CO. Cette étude qualitative sera basée sur une vingtaine d’entretiens semi-directifs à la suite de plusieurs rencontres avec des personnes relais, ayant une connaissance approfondie du territoire et de la complexité de l’histoire rurale tant ancienne que récente.
La résidence est divisée en 3 parties dont 4 mois sur place.
> Une première période de deux mois sera essentiellement focalisée sur les entretiens. Durant ces deux mois, Irène Jonas rencontrera la plupart des habitants concernés, dépouillera le contenu des entretiens, si possible avec l’aide d’une stagiaire du musée ou de l’association, tout en procédant à une première campagne visuelle.
> Les trois mois suivants seront consacrés à la rédaction de l’étude, ce qui lui permettra de synthétiser et d’affiner les points à approfondir.
> Une nouvelle période de deux mois lui permettra de compléter et finaliser son étude tandis que l’approche visuelle sera au cœur de son séjour.
Dans le même temps la conception de l’exposition et de l’ouvrage seront menés à bien avec Christine Ollier.