Formée à la sculpture aux Beaux-Arts de Paris et à l’Institut des Hautes Etudes, elle évolue vers la performance et les arts visuels. Son travail a bénéficié de nombreuses expositions : Musée des Armées – Paris, MUDAC – Lausanne , MACM – Strasbourg, MAMCS – Nuremberg, Musée des Beaux-Arts – Valence, Maison d’art contemporain Chaillioux, Palais de Chaillot, Palais de Tokyo, 19 CRAC – Montbéliard. Depuis 2012, elle représentée par la Galerie Binôme à Paris.
Son travail questionne l’impact des images au sein de nos sociétés consuméristes. Leur circulation dématérialisée et leur hyper reproductibilité contribuent à une consommation de masse entraînant dans leur sil-lon un oubli des contenus et la perte du sens. Si l’impact de ces images documentaires est devenu obsolète, comment redonner alors, à voir, à penser cette image? Sa recherche photographique commence exactement là, dans le devenir de l’image produite, tel un objet archéologique dont on aurait perdu l’usage et dont l’examen viserait à retrouver la fonction. Dans ses différentes séries, elle manipule, transforme l’image pour lui redonner corps, à travers une stratégie de remise en cause du sujet visible de prime abord et de son réinvestissement par son sens historique ou métaphorique. à l’Ecomusée du Perche, elle donne à voir un travail réalisé en résidence qui, à travers des troncs d’arbres de papier qu’elle façonne, réincarne les déchirures de l’histoire. Entre sculpture et photographie les œuvres questionnent le statut de l’image, explorent ce qui reste de ce qui fut de ces sites de guerres oubliés et dont les arbres en sont les gardiens. Réactivation mémorielle en creux, entre présence et absence, ce travail pose la question de l’impunité de l’oubli.