Pour Julien des Monstiers, chaque peinture constitue un ensemble dont les différentes manières de faire se comprennent par un tout qui leur donne sa signification. Une peinture holistique, qu’on ne peut réduire à la somme de ses parties et qui échappe à toute définition préétablie.
Des formes et des gestes empruntés, sans aucune hiérarchie, aux grands récits du médium, mais aussi à l’histoire de ses motifs, celle des scènes de chasse, des décors floraux, des tapisseries avec une certaine prédilection pour les scènes animalières. Une œuvre peinte sur toile ou sur bois, au sol ou au mur, selon les nécessités, dans d’incessants allers-retours. Des empreintes par transfert, comme il le fait toujours, mais aussi des gestes précis, lents ou rapides, faits avec des pinceaux, bien sûr, mais aussi des outils divers. Tout est à saisir pour l’artiste qui considère le châssis comme un objet sur lequel on peut construire, à l’aide d’emprunts et d’inventions, son propre territoire.
Images : © Julien des Monstiers / Galerie Christophe Gaillard